Une tradition vivante neuchâteloise s’ajoute au riche patrimoine de Ballenberg. Depuis le 20 juillet, les visiteurs du Musée suisse en plein air peuvent s’essayer au jeu de quilles neuchâtelois. Cet ancêtre du bowling était largement pratiqué dans nos contrées au XIXe siècle. Il était l’équivalent des matches au loto et des matches aux cartes, avec parfois un cochon à la clé comme prix.
Le jeu se joue avec 9 quilles et une boule sur une piste de 15 mètres de long en forme de circonflexe appelée « pont ». Le projet a été porté par l’Association intercantonale des joueurs de boules grand jeu neuchâtelois, qui a participé à la mise en place de l’installation à Ballenberg. Elle compte aujourd’hui quatre clubs et affiche une quarantaine de membres.
Son président, Claude-Alain Vuillème, explique qu’à l’époque, les gens abattaient un sapin et le coupaient en deux pour en faire une piste. Lors d’une partie, chaque quille que le joueur parvient à faire tomber en un coup vaut un point. Il est nécessaire de faire tomber la première quille pour que le score soit validé. La boule utilisée est creusée à deux endroits pour offrir une emprise aux doigts et au pouce. Le lancer se fait avec ou sans élan, selon Claude-Alain Vuillème. « Il ne faut pas se baisser », dit-il.
Claude-Alain Vuillème : c’est la méthode du « Bonjour Madame ».
Le jeu créé pour Ballenberg est une « copie conforme » de celui que l’on trouve au Grand-Sommartel, explique le président. Une différence toutefois : la piste de Ballenberg est en chêne alors que celle de La Sagne est en sapin. Le musée a souhaité utiliser une essence locale, indique Claude-Alain Vuillème.
La piste a été créée près de la maison paysanne chaux-de-fonnière de La Recorne. Une inauguration officielle est prévue le lundi du Jeûne, soit le 16 septembre prochain. /sbm